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SMLH comité de Montélimar

LEGION HONNEUR-Redimensionné-

 

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5-In Memoriam-Septembre 2013-Colonel Roger GARDETTE

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Hommages rendus au colonel Roger Gardette

par le

  Général de Division aérienne Alain ROCHE

Président du Comité de Montélimar de La Société des Membres de la Légion d’honneur

Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage à un époux, un père, un grand père, un frère d’armes,  un grand soldat, un grand Monsieur. Le colonel Roger GARDETTE. nous a quittés samedi dernier 21 septembre à l’âge de 86 ans.

Il était une personnalité éminente montilienne, drômoise et ardéchoise. De nombreuses autorités politiques et militaires, les porte-drapeaux, ses frère d’armes spahis, ses amis sont présents aujourd’hui pour soutenir sa famille au moment où nous allons lui dire au-revoir.

020-+Maison Natale Gardfette 19-06-49 EUSKIRCHEN Munsteirelferstrasse N° 2_redimensionner

Roger est né en 1926, en Rhénanie à Euskirshen pendant la première période d'occupation lors d’une affectation de son père, militaire de carrière en service en Allemagne.

Montilien de souche il fait une partie de ses études à Montélimar au lycée de la grande rue. A l’issue, engagé volontaire le 29 août 1949, il est admis l’année suivante à l’Ecole spéciale militaire inter-armes en qualité de Saint-Cyrien. ( Gal MOLLE)Il rejoint l’Ecole d’Application de l’Arme Blindée et Cavalerie à Saumur en 1949. (1947-1950 : général Girot de Langlade)

2 St CYR RHIN et DANUBE 47-49_redimensionner

3 App0004_redimensionner12RhinDanube

13-SAUMUR 1949-50 111-ECOLE DE CAVALERIE-INSIGNE HEAUME DE DUGUESCLIN-17-App0022_redimensionner

Sous-lieutenant le 1er janvier 1950, il rejoint le 30ème Régiment de Dragons et sert deux années en Allemagne à Marburg au poste de Chef de peloton.

24-1954-Attribution de la Croix de guerre par le Gal LEBLANC_redimensionner

18-Grpe de SPAHIS à pied 1_redimensionner

Volontaire pour être affecté en Extrême-Orient, le lieutenant Gardette débarque à Saïgon en 1952. Chef de peloton au sein du  6ème Groupe de spahis marocains à pied, il participe à de nombreuses missions d’envergure où il met en valeur son courage et ses qualités de chef. Il reçoit sa première citation à l’ordre de la Brigade le 10 octobre 1952 pour la capture de plusieurs rebelles et la prise d’armes et d’équipements. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre « Etoile de bronze ».

Un an plus tard, il est cité à l’ordre du Corps d’armée. « Jeune officier ardent et enthousiaste, sans cesse sous la brèche a toujours rempli avec brio toutes les missions d’ouverture de route et d’escorte qui lui étaient confiées. S’est distingué de nombreuses fois en particulier à TA HUU (Centre Vietnam) le 22 avril 1953 en se portant rapidement en appui d’une compagnie de supplétifs tombés en embuscade, permettant ainsi de faire des prisonniers avec leurs armements. A fait preuve à nouveau de décision le 28 juillet 1953 en s’opposant à une tentative de fuite rebelle. ». Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieures avec étoile de vermeil.

Un an plus tard, il est cité à l’ordre du Corps d’armée. « Jeune officier ardent et enthousiaste, sans cesse sous la brèche a toujours rempli avec brio toutes les missions d’ouverture de route et d’escorte qui lui étaient confiées. S’est distingué de nombreuses fois en particulier à TA HUU (Centre Vietnam) le 22 avril 1953 en se portant rapidement en appui d’une compagnie de supplétifs tombés en embuscade, permettant ainsi de faire des prisonniers avec leurs armements. A fait preuve à nouveau de décision le 28 juillet 1953 en s’opposant à une tentative de fuite rebelle. ». Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieures avec étoile de vermeil.

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Après un séjour en Allemagne, affecté au 30ème Régiment de dragons, il est dirigé vers le Maroc à Meknes puis en Algérie en août 1957.( 1957: Lt colonel OBE ). Au cours de l’année Roger et Claudette ont le bonheur d’accueillir dans leur foyer leur premier fils Alain né à Montélimar.

36-SOUK EL TNINE 1958-3_redimensionner

39-SOUK EL TNINE 1958-6_redimensionner

A nouveau en première ligne, le lieutenant Gardette reçoit sa quatrième citation le 17 juin 1958 à l’ordre du Corps d’armée avec attribution de la Croix de la valeur militaire, « Etoile de vermeil » pour son courage et son allant remarquable. Cinq mois plus tard, le 17 novembre 1958, il est cité pour la cinquième fois, à l’ordre de la Division avec attribution de la Croix de la valeur militaire « Etoile d’argent » pour son courage et son esprit de décision lors de nombreux engagements dans les régions de Tlemcen, d’Oulhaca-Gueraba, des djebels Amara et Gorine.

Promu capitaine le 1er octobre 1958, il prend le commandement du 2ème escadron et le conduit dans de nombreuses missions de maintien de l’ordre. Volontaire, courageux, infatigable, il est l’artisan de la progression spectaculaire de la pacification dans le sous-quartier dont il a la charge.

En août 1959, mis à la disposition du Délégué général du gouvernement en Algérie, il est chargé de l’instruction et l’administration de 150 hommes du rang, d’une quarantaine de cadres officiers et sous-officiers.

1959 est l’année d’un deuxième grand bonheur. Roger, Claudette et Alain accueille le petit frère Denis. Claudette a bien évidemment pris toutes les précautions pour que Denis puisse naître à Montélimar.

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42-1958 Poste de Sidi Bou KENDIL-1-

 

A nouveau en première ligne, le lieutenant Gardette reçoit sa quatrième citation le 17 juin 1958 à l’ordre du Corps d’armée avec attribution de la Croix de la valeur militaire, « Etoile de vermeil » pour son courage et son allant remarquable. Cinq mois plus tard, le 17 novembre 1958, il est cité pour la cinquième fois, à l’ordre de la Division avec attribution de la Croix de la valeur militaire « Etoile d’argent » pour son courage et son esprit de décision lors de nombreux engagements dans les régions de Tlemcen, d’Oulhaca-Gueraba, des djebels Amara et Gorine.

Promu capitaine le 1er octobre 1958, il prend le commandement du 2ème escadron et le conduit dans de nombreuses missions de maintien de l’ordre. Volontaire, courageux, infatigable, il est l’artisan de la progression spectaculaire de la pacification dans le sous-quartier dont il a la charge.

En août 1959, mis à la disposition du Délégué général du gouvernement en Algérie, il est chargé de l’instruction et l’administration de 150 hommes du rang, d’une quarantaine de cadres officiers et sous-officiers.

1959 est l’année d’un deuxième grand bonheur. Roger, Claudette et Alain accueille le petit frère Denis. Claudette a bien évidemment pris toutes les précautions pour que Denis puisse naître à Montélimar.

A 33 ans, le 09 août 1960, sa nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur couronne ses services exceptionnels.

En juillet 1961, il est affecté au 22ème Régiment de spahis stationné en Allemagne, à Marburg puis à Spire. Il est alors commandant d’escadron, adjoint au chef de l’instruction puis officier conseil. Il est ainsi chargé en particulier de préparer et contrôler l’instruction et de seconder le Chef de Corps.

Au cours de cette période, Alain et Denis peuvent contempler émerveillés les premiers sourires se leur petite sœur Sylvie née comme ses frères à Montélimar.

Le capitaine Gardette est muté trois ans plus tard au Centre d’instruction de l’arme blindée et cavalerie de Carpiagne où il exerce la fonction d’officier adjoint au Groupe d’escadrons de formation militaire puis au bureau instruction. Il est plus particulièrement chargé de seconder le Chef de Bureau dans l’organisation et le contrôle de l’instruction d’environ 3000 hommes.

Le 1er juillet 1967, promu Chef d’escadrons, il rejoint l’Etat-major de la 1ère Brigade mécanisée en Allemagne, à Saint Vandel, où il dirige successivement les 4ème, 3ème et 2ème bureaux. Il est ensuite chargé de la mobilisation et des relations publiques, domaine où il excelle à nouveau.

En 1968, il est Diplômé militaire supérieur.

Le 1er août 1971, il est muté, à Sarrebourg, au 5ème régiment de hussards où il exerce les fonctions de Chef du Bureau d’instruction et de Commandant en second. Il allie courtoisie, autorité naturelle, charisme et professionnalisme : des qualités que chacun présent aujourd’hui lui reconnaissait.

Promu lieutenant-colonel en juillet 1974, il est nommé chef de cabinet du général commandant la 3ème Division. Il exerce également la fonction d’officier chargé des relations publiques. La famille Gardette séjourne alors à Weingarten et Fribourg.

 

Deux ans plus tard, il prend le commandement du Centre de sélection n°9 de Tarascon où il confirme les qualités de chef qui l’ont animé tout au long de sa carrière. Commandant d’armes, il est apprécié de tous et contribue à faire rayonner l’image des armées. Adjoint au Délégué militaire départemental du Vaucluse à compter de septembre 1978, il met en valeur son sens des responsabilités et sa grande disponibilité.

En 1979, le lieutenant-colonel Gardette voit le couronnement de sa carrière en recevant les galons de colonel et en étant promu au grade d’officier de la Légion d’honneur ; parfaite et émouvante concrétisation de l’engagement d’un homme exceptionnel au service de son pays, souvent au risque de sa vie, après 32 années de carrière.45-1979-Départ en retraite-bis-

Il quitte le service actif le 13 décembre 1979, la veille de ses 53 ans. Je me souviens Madame de ce jour du 14 décembre 2012 où nous vous avions réservé une surprise en vous souhaitant à tous les deux un joyeux anniversaire à la mairie de Montélimar lors des vœux de la Légion d’honneur.

Le déroulement de la carrière du colonel Gardette est un bel exemple non seulement pour sa famille et ses petits enfants mais aussi pour nous tous qui mesurons pleinement les vraies valeurs humaines qui l’animaient.

Mais votre engagement personnel, mon colonel, ne prend pas fin pour autant. Vous êtes pendant une année Délégué auprès du Préfet de la Drôme dans le cadre de la protection nucléaire. Puis vous découvrez pendant deux années l’environnement politique pour vous lancer ensuite pleinement dans le bénévolat en assurant la présidence de nombreuses associations.

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Vous étiez Délégué de la Saint-Cyrienne Drôme/Ardèche. En 1980 vous acceptez de prendre en charge la représentation et l’animation de l’Association des élèves et anciens élèves de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr pour la Drôme et l’Ardèche. Vous le faites, comme tout ce que vous avez entrepris avec enthousiasme et rigueur. Vous avez relayé l’œuvre sociale de cette amicale en soutenant les membres de l’association en difficultés matérielle ou morale. Vous avez contribué à la rédaction d’articles pour la revue d’information et de liaison périodique des Saint-Cyriens « le Casoar ». Vous avez rassemblé chaque année autour de vous une équipe avec laquelle vous prépariez la fête des Saint-Cyriens qui est célébrée au plus près du 2 décembre, jour anniversaire de la brillante victoire d’Austerlitz par Napoléon : occasion pour les Jeunes et anciens de toutes promotions de se réunir avec leurs épouses dans la plus grande camaraderie en perpétuant le souvenir de Saint-Cyr, de ses traditions, de la mémoire des anciens et des officiers de l’Armée française. Cette année encore vous n’avez pas manqué de donner vos premières orientations et directives pour que la préparation de ce rassemblement annuel trouve son plein accomplissement.

Président de l’Association des combattants de l’union française Drôme/Ardèche depuis 1981, vous avez été un président particulièrement actif pendant plus de trente ans. Très engagé dans la défense des valeurs civiques et militaires, vous avez été à l’origine de nombreuses manifestations patriotiques que vous animiez avec une conviction et une foi profondes. Vous avez été l’âme de la section de Montélimar, particulièrement lors des quatre réunions annuelles. Vous avez été le principal auteur et rédacteur d'un bulletin trimestriel auquel vous donniez la  plus large diffusion. Enfin vous avez initié de nombreuses activités culturelles et ludiques qui favorisaient les contacts entre les membres de l'ACUF dans les deux départements avec le concours actif de Claudette, votre épouse, toujours à vos côtés.

Président du Comité d’entente des associations de militaires et d’anciens militaires vous avez eu l’idée brillante et généreuse de créer au début des années 2000 l’association Montélimar/Ville de garnison, pour faire vivre le passé militaire de Montélimar au moment du départ du 45ème Régiment de Transmissions.

Vous étiez aussi membre du Bureau du Comité de la Légion d’honneur de Montélimar que j’ai l’honneur de présider. Vos amis de la Légion d’honneur sont venus nombreux de Montélimar, de la Drôme et d’ailleurs pour vous dire au revoir et vous rendre hommage.

Votre énergie était exceptionnelle et forçait l’admiration de tous.

Tous vos amis de la Légion d’honneur de l’ACUF, de la Saint-Cyrienne, de Montélimar-ville de garnison sont orphelins aujourd’hui. Ils perdent non seulement un camarade mais aussi un guide, une étoile à suivre.

Vous étiez également un homme de lettres, don donné aux plus grands soldats. Passionné d’histoire et de lecture, vous aviez fait du rez-de-chaussée de votre maison une bibliothèque et un espace multi bureaux : un pour chacune de vos activités. A chacun de vos déplacements hors de Montélimar, vous transportiez autant de sacoches que d’associations dont vous assuriez la présidence. Ecrivain vous l’avez été. Vos écrits sont là pour en témoigner.47-2007-1_redimensionner

Le sport était une autre passion. Vous avez su la faire partager à vos enfants dont certains sont devenus des sportifs de très haut niveau. Vous pratiquiez l’équitation, le tennis dont vous avez été juge arbitre. Il y a quelques jours vous avez amené avec vous vos clubs de golf à Châtelguyon.

Vous aviez la passion des voyages. Le prochain était prévu dans moins d’un mois. Claudette avait la lourde tâche de gérer vos projets et d’en limiter le nombre.

Vous aviez une volonté hors du commun. Vous participiez avec Claudette à toutes les activités et cérémonies à caractère patriotique. Les derniers temps, malgré quelques soucis de santé, vous teniez à rester, en toutes circonstances, debout, droit comme vous l’avez toujours fait. Vos yeux pétillaient d’intelligence. Vos amis connaissaient votre art de manier le verbe et l’humour.

Pour la première fois nous ne serons pas côte à côte le 11 novembre prochain pour déposer la gerbe de la Légion d’honneur. Je ne recevrai plus vos mails toujours précis et riches sur la Défense et d’autres sujets d’actualité.

Mon colonel, vous avez au cours de votre existence conduit une œuvre remarquable. Vous avez eu une vie exemplaire. Merci pour ce que vous avez fait, merci également à votre épouse qui vous a soutenu et aidé tout au long de votre vie de soldat et d’homme.

Aujourd’hui nous déplorons votre départ.

Vos enfants vous ont donné ainsi qu’à votre épouse le bonheur d’avoir 5 petits-enfants : Clément, Fanny, Joana, Léa et Paolo. Ils sont tous là pour vous dire au-revoir. Ils pleurent un grand père qui je le sais était très proche d’eux et particulièrement attentionné.

Madame GARDETTE, Claudette, Sylvie, Denis, Alain, les 5 petits-enfants, toute votre famille, vos proches, nous tous, nous pouvons être fiers de ce qu’a réalisé le colonel Roger GARDETTE, votre époux, votre père, votre grand-père, notre ami, notre frère d’armes. C’était un homme volontaire, possédant les plus belles valeurs humaines qui peuvent être les guides de chacun d’entre nous. Il était commandeur de la Légion d’honneur depuis 2005, porteur de cinq citations, il possédait la médaille coloniale agrafe « Extrême-Orient », la médaille commémorative de la campagne d’Indochine, la médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Afrique du Nord ; il était chevalier du mérite sportif et possédait la médaille d’honneur de la jeunesse et des sports.

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